Gérard C. ,
guérisseur-magnétiseur-druide-chaman professionnel se présente aux élections
législatives pour l’Alliance écologiste indépendante.
Avec
son bâton tressé, son chapeau à plume et sa grande barbe, Gérard C. n'a pas
vraiment l'air d'un homme politique. Cet homme de 57 ans d'aspect
sympathique habite Oucques, est guérisseur-magnétiseur de métier, et directeur
de publication d'une revue trimestrielle ésotérique. La politique lui a
toujours « cassé les pieds ». Mais depuis quelques années, il
a rejoint l'Alliance écologiste indépendante, parce qu'il s'est reconnu dans
leurs valeurs. Et quand ce minuscule parti lui a proposé d'être candidat aux
élections législatives, il a dit oui.
Le
programme, il ne le connaît pas en détail. Celui-ci prône une « écologie
qui ne soit pas simplement une protection de l'environnement »,
déclinée sur tous les aspects de la vie. Le point qui intéresse
particulièrement le candidat de notre circonscription, c'est évidemment « l'écologie
de la santé ». « Actuellement, c'est plus une politique de la
maladie qu'une politique de la santé qui existe, explique t-il. Le
meilleur moyen pour ne pas tomber malade, c'est encore de se donner les moyens
d'être en bonne santé. Et aussi d'avoir le choix sur la façon dont on se
soigne : les médecines parallèles existent depuis plusieurs milliers d'années,
on n'est pas obligé de se bourrer de médocs. » Dans son activité
professionnelle, lui utilise « les cristaux, les couleurs, les sons, et
tous les moyens qui permettent à l'autre d'aller mieux ».
« Si jamais je suis élu, j'espère que cela permettra d'apporter une
pierre à cet édifice »,
explique t-il. Mais il l'avoue, il n'a « pas d'ambitions
politiques » et ne souhaite pas changer de carrière. De toute façon,
le week-end suivant le second tour, il animera un stage sur « l'énergie
solaire du solstice d'été », en forêt de Brocéliande. Au programme,
« balade de nuit à la recherche des esprits de la forêt »,
« rencontre avec la grande déesse blanche du solstice d'été » et
« voyage chamanique au son du tambour pour trouver son animal
totem ». Coût : 400 euros.
Thierry
Soulard
Source : La Nouvelle République, Loir-et-Cher, samedi 26 mai
2012