Tous les
week-ends depuis plus de deux mois, deux pseudos religieuses haranguent les
touristes autour du Vieux Bassin à Honfleur. Les commerçants, agacés par leur
prosélytisme ont décidé de prendre les choses en main.
Depuis le
début de la saison, chaque week-end, deux femmes d'origine africaine font leur
“spectacle” autour du vieux bassin à Honfleur. De l'apparence de religieuses,
un livre à la main et la tête couverte par un voile, elles lisent à voix haute
des prières aux passants et aux touristes attablés en terrasse, surtout les
samedis midis, jours de marché. Excédés, les commerçants honfleurais leur
demanderaient de s'en aller, mais visiblement rien n'y fait : “C'est impossible
de parler avec elles” explique une commerçante sur le vieux bassin. “Elles sont
agressives avec nous quand on leur parle. J'ai même essayé de les faire fuir
avec des sceaux d'eau, mais elles disent que je suis le diable en personne.
Alors je les filme pour les intimider”.
Plusieurs
fois, les commerçants ont tenté de faire intervenir la police municipale :
“mais elles sont malignes, elles viennent la plupart du temps pendant l'heure
du déjeuner où l'on ne peut pas joindre la police”. Alors, les commerçants et
restaurateurs honfleurais concernés ont décidé de faire circuler une pétition,
qui a recueilli 34 signatures. “Nous l'avons envoyée avec un courrier au maire
et au préfet” ajoute la commerçante.
La police est alertée
Les
commerçants se sont également plaints au commissariat de police. Leur demande a
été prise en considération. Ce week-end, des policiers en tenue devraient venir
patrouiller autour du vieux bassin.
De son côté, la mairie assure faire le
nécessaire. Comme le souligne la première maire adjointe, Nathalie Oléon-Papin,
“on veut décourager ce genre de choses. Il faut être très vigilant, cela peut
être une secte. La police municipale est informée : elle s'est rendue plusieurs
fois sur place. Ce ne sont pas toujours les mêmes femmes qui sont là. Certaines
ont l'air plus pacifistes : elles vendent des bibles et interpellent les
passants, c'est interdit ! Certaines sont plus agressives, et les agents
municipaux ne portent pas d'arme : ils ont donc contacté la police nationale”.
D. R
Source : Le Pays d’Auge, 27 juin 2014