Elle a vécu l’horreur pendant près de dix ans. Annabelle Forrest, (un
nom d’emprunt), une Britannique âgée d’une vingtaine d’années a grandi dans une
secte dirigée par son beau-père et sa mère. Abusée sexuellement par ces
derniers et obligée de se prostituer pour récolter des fonds pour l’or-
ganisation, elle raconte son calvaire dans un livre qui vient de sortir en
Grande-Bretagne, et dont le « Daily Mail » vient de publier des extraits.
« J'avais 11 ans quand j'ai été violée pour la première fois. Le pire
est qu'on m'a fait croire que c'était ce que je voulais vraiment faire (...)
ils m'ont raconté que c'était mon che- min. Sinon, j'irais tout droit en enfer
», témoigne d’abord Annabelle Forrest dans « The Devil on the Doorstep : My
Escape From a Satanic Sex Cult ». Son agresseur n’est autre que Colin Batley,
son beau-père et le gourou de la secte Kidwelly, du nom du petit village du
Pays de Galles où vivait Colin Batley. « On n'osait même pas le regarder dans
les yeux. Tout le monde devait faire ce qu'il disait. Il me demandait souvent
si j'aimais bien avoir des relations sexuelles avec lui. J'étais obligée de
répondre oui, sinon il pouvait me tuer », poursuit la jeune femme au sujet de
son beau-père.
« J'allais à l'école le jour et j'étais une esclave sexuelle
la nuit »
C’est dès l’âge de 7 ans que la Britannique a subi l’influence de la
secte Kidwelly. Au total, la jeune femme aurait été for- cée à avoir des
rapports sexuels avec 1 800 hommes. « J'al- lais à l'école le jour et j'étais
une esclave sexuelle la nuit. A un moment donné, j'ai même pensé à me suicider
», ajoute Annabelle Forrest. A 17 ans, enceinte, elle réussit à s’enfuir et
dénonce enfin ses bourreaux. En 2011, Colin Batley et Jacqueline Marling ont
été condamnés respectivement à 12 ans et 11 ans de prison. « Je voulais les
entendre avouer qu'ils étaient coupables dans cette affaire. Mais ils ne l'ont
pas fait. Ils ont préféré dire que c'était ma faute (...) Mais je ne vais
sombrer dans la dépression. La vie continue. Je ne veux juste plus jamais les revoir
», conclut Annabelle Forrest.
Source : Elle, 22 septembre 2014,
http://www.elle.fr/Societe/News/Esclave-sexuelle-elle-raconte-son-calvaire-dans-un-livre-2807422