Massages,
parfums diffusés, hypnose... des pratiques originales voient le jour à
l'hôpital.
Sans tomber dans la nosocomephobie (peur panique de l'hôpital), ils
sont nombreux à se sentir mal à l'aise voire à frissonner à l'idée d'investir
un centre de soins. Du coup, pour ne pas s'afficher comme
le temple de la vilaine seringue qui pique ou de l'odeur médicamenteuse à tous
les étages, l'hôpital innove, imagine, se repense pour un meilleur bien-être de
ses patients. En témoignent les différents thèmes qui vont être présentés,
aujourd'hui, lors de la troisième journée soignante, organisée parle centre
hospitalier Robert-Boulin et dont l'objectif « est de faire partager
ce qu'il se fait dans chacun des services » dixit Monique T., coordinateur
général et directeur des soins.
Et il s'en fait, des choses. Saviez-vous par exemple que
l'aromathérapie fait, depuis quelques mois, doucement sa place au sein de
l'établissement médical libournais ? Au service oncologie, qui ne fleure pas
franchement le bonheur puisqu'on y traite des cancers, une infirmière a eu
l'idée que soigner passait également par le nez et le toucher.
Diffuseurs d'odeurs
« Dans notre ambition d'innovation, on se pose
la question de comment améliorer la "bientraitance" de nos
patients, explique Nathalie A., cadre supérieur du pôle santé publique. À
l'hôpital, il y a des odeurs particulières. Là, avec la diffusion de bonnes
odeurs, ils ont l'impression d'arriver dans un endroit différent. »
Au secrétariat, dans les couloirs et peut-être dans les chambres
prochainement, des diffuseurs titillent les narines des malades ou de leur
famille. Un petit plus pour leur bien-être. Et ce n'est pas tout. Le service de
cancérologie a également mis en place des «massages » « parce qu'outre le nez,
le toucher peut aussi être important dans l'accompagnement des traitements mis
en place », reprend Nathalie A.
Autre exemple, celui de l'hypnose. Point de pendule, évidemment qui
se balance devant les yeux du patient pou l'aider à plonger dans son
inconscient. Non là, il s'agit de l'hypno analgésie pratiquée dans les soins ou
plutôt en amont des soins.
L'hypno analgésie
Depuis plus d'un an désormais, plusieurs services de l'hôpital
Robert-Boulin ont adopté cette pratique pour le moins originale afin
d'améliorer le confort de ses visiteurs. « Tous les personnels soignants qui
s'en servent ont suivi une formation au préalable, indique Monique T. [...]
Source :
Extrait de Sud Ouest, 25 novembre 2014
Note du CIPPAD :
pour les patients atteints par cette redoutable maladie nous ne sommes pas
vraiment sûrs que « soigner passe[ait]
également par le nez et le toucher ». Mais le ridicule, toujours bien,
semble être devenu beaucoup moins dangereux.
Il ne serait pas inintéressant non plus de savoir comment, en cette
période d’opulence économique, l’hôpital public finance cette singulière
« ambition d'innovation » ?