L'homme qui a
pris en otages 17 personnes pendant 16 heures dans un café Lindt à Sydney était
connu des services de police.
Man Haron Monis
a pris en otage 17 personnes pendant 16 heures dans le café Lindt du quartier
d'affaires Martin Place à Sydney. Il a été tué, ainsi que deux autres otages,
aujourd'hui présentés comme des héros par les Australiens. Après l'assaut, le
temps des questions. Ce drame aurait-il pu être évité, d'autant que le preneur
d'otages s'était déjà fait remarquer par les autorités.
En novembre
2013, cet Iranien de 49 ans, réfugié en Australie depuis 2006, avait été
inculpé pour complicité dans l'assassinat de son ex-femme.
Depuis, il était
en liberté surveillée sous caution dans cette affaire. Plus récemment, il avait
été condamné pour avoir envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats
australiens morts en Afghanistan. Dans cette affaire, il avait été condamné à
300 heures de travaux d'intérêt général.
L'homme est
aussi cité dans des dizaines d'agressions sexuelles, à l'époque où il se définissait comme un
"guérisseur spirituel". Il se qualifiait comme un expert de
"l'astrologie, la
numérologie, la méditation et les magies noires". Le Premier ministre
australien l'a décrit ce mardi, évoquant un homme au "lourd passé de
violences criminelles, d'attirance pour l'extrémisme et d'instabilité
mentale". Converti récemment au sunnisme, selon sa page Wikipédia, il
s'était plongé dans un islam radical.
Pour autant, Man
Haron Monis n'a rien d'un terroriste aguerri. Ses revendications très
disparates - obtenir un drapeau de l'Etat islamique et une rencontre avec le
Premier ministre Tony Abbott – laissent à penser qu'il n'appartenait à aucune
organisation terroriste. Sur son compte Twitter, il saluait fréquemment les
actions de Daesh. Sur son site internet, désormais suspendu par les autorités
australiennes, il se faisait appeler "Cheikh Haron" et expliquait que
même si les autorités faisaient pression sur lui pour qu'il arrête ses actions,
"si Dieu le veut, Man Haron Monis n’arrêtera pas ses actions contre
l’oppression". Une présence importante sur les réseaux sociaux qui avait
accueillie 14.000 likes sur Facebook.
Source : Atlantico, 16 décembre 2014,
http://www.atlantico.fr/pepites/prise-otages-sydney-qu-on-sait-man-haron-monis-1908102.html