Méditer semble être devenu une pratique incontournable pour faire face
aux stress quotidiens. Les scientifiques ont démontré ses bienfaits.
Tout le monde s'y met. Seul dans son salon, au volant de sa voiture, à
l'hôpital, ou avec ses collègues... Des millions d'entre nous s'adonnent
désormais à cet « exercice délibéré d'attention à ce qui se passe moment
après moment, dans le présent vivant - sans aucune attention ni conception ».
Dans
un contexte de crise économico-écologico-sociétale dont nul ne voit le bout,
chacun part en quête d'un moyen de garder la tête hors de l'eau. Pour cela, les
grands consommateurs d'anxiolytiques que nous sommes cherchons des
alternatives. La méditation? C'est gratuit, sans matériel, cela peut se pratiquer
à tout moment. Et les témoignages de méditants « transformés » se multiplient,
avec des preuves à l'appui: outre leur satisfecit personnel, une somme d'études
scientifiques démontrant les bienfaits de la pleine conscience sur le cerveau
et sur la santé.
Lâcher prise
Si la méditation trouve tant d'adeptes, c'est aussi parce qu'elle
s'impose comme un contrepoint au « divertissement » propre à notre époque.
D'abord, au sens de spectacle, du paraître dans lesquels chacun peut avoir le
sentiment de ne plus se retrouver. Comme remède, la méditation propose un
retour radical à ce qui se donne à voir et à ressentir ici et maintenant.
Divertissement, aussi, au sens de diversion: dans une culture de
l'hypersollicitation et de la démultiplication de soi entre écrans et réseaux
sociaux, méditer invite à se « rassembler » en exerçant son esprit à
être présent au seul présent. D'où sa promotion auprès des jeunes sujets aux
troubles de l'attention.
D'après le philosophe Fabrice Midal, fondateur de
l'École occidentale de méditation, cette pratique vient répondre à une «
crise majeure » engendrée par « un recours constant à l'abstraction
scientiste »: convaincus du pouvoir supérieur de la science et de la
raison, nous en sommes venus à nous abstraire du réel pour ne plus le considérer
que comme une somme d'objets mesurables. Face à ce fantasme de contrôle, la
méditation promeut le lâcher prise et le retour à sa place d'être vivant parmi
les autres - ce qui entre d'ailleurs en résonance avec la mouvance écologique.
Méditer,
c'est d'abord être seul avec soi et ses pensées. Des aspects qui séduisent à
l'ère de l'individualisme et du narcissisme. Alors, tous méditants demain?
Fabrice Midal estime que « la méditation est à l'esprit ce que la
gymnastique fut, au début du XX siècle, pour le corps ». Or, s'il y a
aujourd'hui une majorité de personnes pour dire que la gym est indispensable,
il en reste quantité d'autres pour refuser de s'y mettre.
Promesse de
clairvoyance sur soi et sur le monde, la méditation peut donner le sentiment d'avoir
découvert la vérité. L'arrogance est un risque. De même que le repli sur soi et
un désengagement de la vie sociale. En cause: le fait que beaucoup de gens
apprennent la méditation sans évocation de la bienveillance et de l'altruisme;
deux piliers qui lui sont indissociables, mais qui sont ignorés par trop
d'enseignants.
Lucidité
Si la pratique est simple, elle n'est pas facile. Dans le silence de
l'assise, les pensées et les jugements sur soi peuvent être très envahissants,
sans parler de l'inconfort physique. D'après le bouddhisme, ce sont là des
manifestations de l'ego qui ne supporte pas d'être réduit au silence. Ainsi,
loin de nous aider à fuir nos difficultés, la méditation oblige à s'y
confronter comme jamais. Mais, après des siècles de philosophie et de
psychologie qui nous ont donné le goût de la lucidité, il semble que nous
soyons prêts à payer ce prix.
Source : Centre Presse, 29 novembre 2014,
http://www.centre-presse.fr/article-352759-la-meditation-aide-a-retrouver-la-serenite.html
Note du CIPPAD :
Fadaises ! Cela a plutôt un parfum d’immense conditionnement.
Est régulièrement mis en avant l’argument d’autorité basé sur des
études scientifiques et médicales qui soit disant valideraient la Méditation de Pleine Conscience. Travaux généralement peu convaincants, et sur
lesquels il y aurait beaucoup à redire tant les boucles et conflits d’intérêts qui entourent les dessous de ces études sont opaques et peu cartésiens.
En effet, la quasi-totalité des professeurs d’universités américaines qui règnent aujourd’hui en maîtres sur le domaine de la Pleine Conscience ont, à la fin des années 60 - début des années 70, côtoyés de façon très active le mouvement New age, ou des groupes ésotériques voisins, et n’ont cessé depuis. S'est parallèlement constitué autour de cette mouvance des circuits financiers qui soutiennent fort activement les travaux de recherche sur la Pleine Conscience avec pour but de tenter de la légitimer.
L’Agence de Santé Amérique (AHRQ) ne s’y est d’ailleurs pas trompée
puisque après avoir ré-analysé en détail 18 753 études publiées sur le sujet a poliment invité, début 2014, les tenants de cette technique à revoir leurs copies scientifiques et médicales, et à travailler un peu plus sérieusement.
La Méditation de Pleine Conscience
est une approche hybride dérivée de la méditation bouddhique Vipassana et du mouvement New age. Cette technique prône une méditation par le vide en se concentrant
sur le souffle de sa respiration.
Les premières victimes apparaissent aujourd’hui et le corps médical, psychiatres en premier lieu, commence à s’interroger.