Dans dix jours, les Belges ne devraient plus pouvoir consulter d’homéopathes dans leur pays. En cause, un arrêté royal, stipulant que seuls les médecins diplômés en homéopathie issus de l’enseignement universitaire ou supérieur pourront exercer. Le hic, c’est qu’aucun établissement reconnu ne délivre cette formation.
Des universités et certaines organisations de médecins s’étaient vivement opposées à la reconnaissance de pratiques non-conventionnelles (ostéopathie, chiropraxie, acupuncture et homéopathie) et à l’enregistrement de leurs prestataires. Le gouvernement a donc réagi en publiant cet arrêté, qui restreint la pratique de l’homéopathie aux seuls médecins, dentistes et sages-femmes.
Pour eux, ces nouvelles dispositions sont une victoire contre ceux qu’ils prennent pour des charlatans.
"On va dire clairement qui est homéopathe, qui est médecin homéopathe et qui ne l’est pas et donc pour moi et pour nous, c’est vraiment important pour la sécurité des patients", réagit le docteur Philippe Devos, président de l'Union homéopathique de Belgique. Mais encore leur faut-il obtenir ce mystérieux diplôme.
L’association professionnelle d’homéopathes LHC (Liga Homeopathica Classica) invite ses membres à réagir en écrivant à la ministre de la Santé Laurette Onkelinx, avant que ces nouvelles règles n’entrent en vigueur. Ils demandent qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. Les médecins, dentistes et sages-femmes pratiquant déjà l’homéopathie devraient toutefois pouvoir bénéficier de mesures transitoires.
Source : Egora, 13 mai 2014,
http://www.egora.fr/sante-societe/conditions-d%E2%80%99exercice/181062-pour-etre-homeopathe-la-belgique-exige-un-diplome-qui-n%E2%80%99e
Note du CIPPAD : à lire également N'importe qui ne pourra plus se déclarer homéopathe
